mardi 24 octobre 2017

Trek Annapurna Base Camp (ABC)

Du 14 au 23 octobre 2017

Trek Annapurna Base Camp (yeaaah babyyy) “ABC” pour les intimes!





Objectif : atteindre 4130 mètres d'altitude et donc, le fameux Camp de Base de l’Annapurna!


On ne va pas se mentir, nous sommes dans un cadre de fou avec de belles montagnes qui nous regardent et forcément les jambes nous démangent. Enfin, surtout celles de Kévin qui prévoit ce trek depuis plusieurs mois. Lorsque nous étions encore en France nous avons acheté la carte IGN de l’ABC pour prévoir nos étapes dans les grandes lignes même si tout allait dépendre des aléas du trek (mal de l'altitude, fatigue, météo, courbatures, etc).


Nous avons choisi de partir faire ce trek avec un sac de 50L pour Kévin et un sac de 20L pour Titia. Nous avons pû laisser le reste de nos affaires à Pokhara grâce à la gentillesse de notre guesthouse qui était d’accord pour nous les garder pendant toute la durée de notre trek.
Nous faisons ce trek sans guide, sans porteur et en semi-autonomie en dormant et en nous restaurant dans les lodges sur le chemin. Nous espérons boucler l’ABC en 10 à 12 jours ce qui nous semble correct au vu de la difficulté du parcours (moyen à difficile selon les différents sites dédiés à ce trek).


Vous vous demandez peut-être quelle est la composition de notre sac ? C’est une question que l’on s’est beaucoup posé et au passage nous remercions les blogs d’autres voyageurs qui nous ont partagé leur expérience. On a quand même défait et refait nos sacs plusieurs fois avant de trouver le bon compromis.


En détail :
  • 1 sac de couchage T° 5°c et un drap de soie chacun
  • 1 polaire chacun
  • 1 t-shirt manches longues en laine mérinos chacun
  • 1 pull manches longues en laine mérinos chacun
  • 1 doudoune chacun
  • 1 veste imperméable chacun
  • 3 paires des chaussettes chacun
  • 3 caleçons et 3 culottes (que nous laverons au fur et à mesure on vous rassure ;-) )
  • 1 soutien-gorge et 1 brassière (pour Titia)
  • 1 pantalon de randonnée chacun
  • 1 legging en laine mérinos chacun
  • 1 t-shirt chacun
  • 1 pyjama chacun
  • 1 tour de cou chacun
  • 1 casquette chacun
  • 1 paire de lunettes de soleil chacun
  • 1 serviette micro-fibre chacun
  • 1 paire de tong et 1 paire de chaussures de trail (Saucony baby!^^) chacun
  • 1 trousse de toilettes pour 2 (2 brosses à dents, 1 dentifrice, 1 savon, 1 shampoing, 2 déos, 1 crème hydratante, du gel coiffant, une brosse à cheveux et un peu de maquillage pour Titia)
  • 1 trousse à pharmacie (pour la compo voir avec Kévin^^)
  • 2 gourdes de 1L + pastilles type Micropur pour purifier l’eau
  • 2 petzels, 1 opinel et 1 pince multifonction
  • des barres de céréales, des noix de cajou, des amandes
  • de la solution hydro-alcoolique pour les mains et un rouleau de papier toilettes
  • 1 liseuse chacun + chargeur
  • 1 GoPro, 1 appareil photo, 1 PC (NoteBook) et nos 2 téléphones portables (éteints une grande partie du trek car aucun réseau et pas de Wifi) + chargeurs
  • les papiers importants (passeports, cartes d’assurance, CB, TIMS et Permis d’entrée au sein du Parc national des Annapurnas cf article précédent sur Katmandou)
On était donc plutôt bien équipé et il n’y avait plus de place dans nos sacs. Et on vous le dit directement, nous nous sommes servi de tout ce que nous avions sur le dos!


J-1 : Phedi > Pitam Deurali - 12km
Nous sommes partis le samedi 14 octobre à 8h de Pokhara où nous avons partagé un taxi, organisé par notre super guesthouse, avec une autre voyageuse française qui faisait le même trek que nous.
Après 20 minutes de route, le taxi nous a déposé dans le village de Phedi : point de départ de l’ABC.
Autant vous dire, on est mis dans le grand bain tout de suite. Des marches, et des marches et encore des marches sur 3km jusqu’au village de Dhampus où nous passons de 1130 à 1650m d’altitude. Pour occuper nos yeux durant notre chemin, nous pouvons observer, entre autres paysages de plantations en étages, les sommets enneigés du Machhapuchhre (6997m) et nous traversons de nombreux villages pleins de charme où il est possible de remplir notre gourde moyennant quelques roupies. Au fur et à mesure des kilomètres, chacun trouve son ryhtme de marche et nous décidons ainsi de poursuivre cette première journée sur les sentiers de l’ABC jusqu’au village de Pitam situé à 2142m d’altitude. Nous en profitons dans le même temps pour nous accoutumer à l’altitude afin d’éviter tout risque de mal des montagnes, préjudiciable pour la suite de notre aventure!  





J-2 : PItam Deurali > New Bridge - 11km
Réveil matinal pour cette deuxième étape avec au petit-déjeuner un énorme bol de porridge chacun accompagné d’un black tea mais surtout un panorama splendide sur le sommet de l’Annapurna : et ça au réveil ça claque !
Nous partons remontés à bloc, d’autant plus que la veille on nous a promis de la descente et après les innombrables marches de la veille ça réconforte ! Mais… c’est sans compter sur ce chemin fourbe qui mène à l’ABC parce qu’effectivement ça descend et ça descend plutôt à pic à travers la jungle mais avec des marches ^^ Sur le chemin nous croisons régulièrement deux autres marcheurs qui ont quasiment le même rythme que nous (Marijn une néerlandaise et Deep un canadien). Nous les dépassons, ils nous dépassent, bref on s’observe.... et nous finissons à la même table à Landrunk pour notre pause déjeuner. Nous repartons à quelques minutes d’intervalle en direction de New Bridge, notre objectif pour l’après-midi. Nous y arrivons après quelques heures de marche assez difficiles, sur un sentier cassant, le tout dans une ambiance tropicale, chaleur et humidité bonjour! Nos efforts sont récompensés par la traversée de nombreux ponts suspendus au-dessus de la rivière, de vrais Indiana Jones en puissance!
Arrivés à New Bridge, devinez qui on retrouve? Notre duo bien sûr qui passera la nuit dans la même lodge que nous. Une fois douchés (à l’eau froide, voire glaciale ce qui est et sera coutumier tout au long de ce trek), et réchauffés avec un bon thé chaud nous faisons enfin connaissance avec notre duo du jour. Le rendez-vous est pris le lendemain matin pour continuer l’ascension ensemble avec un départ à 7h30. Il est déjà 20h et il est l’heure pour nous d’aller se coucher, avec les poules!




J3 : New Bridge > Sinuwa - 8km
Pas de porridge ce matin nous optons pour des toasts avec du miel, mauvais choix! Comme prévu le départ est donné à 7h30. Un autre trekkeur nous avait informé la veille que le tronçon du jour était un des plus difficile de ce trek et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas menti. On vous a parlé des marches? Et bien aujourd’hui en veux-tu, en voilà on grimpe, on grimpe et quand on redescend c’est aussi avec des marches pour bien évidemment en remonter d’autres ensuite! Nous avons désormais des fessiers en béton armé^^ Nous faisons de nombreuses rencontres sur la route, dont un serpent (qui a bien valu un bond d’un mètre en arrière pour Kévin qui adooore ces petites bêtes!), un singe, des troupeaux d’ânes qui acheminent les denrées dans les petits villages d’altitude et bien sûr des yaks! Notre petit quatuor s’agrandit un peu plus avec Shaz qui arrive tout droit de Singapour. Plus on est de fous plus on rit, on se motive les uns les autres face aux difficultés et une très bonne énergie se dégage de notre groupe. Nous arrivons donc à Sinuwa après 7h de marche(s) ardue(s) où, après une nouvelle douche froide, nous nous posons enfin pour déguster café/thé chauds bien mérités!



J4 : Sinuwa > Himalaya - 8,5km
Nous nous rapprochons de plus en plus de notre objectif, le chemin nous semble moins difficile que la veille même si nous continuons à monter en altitude. Nous décidons de marcher un maximum le matin car nous avons constaté que nous avions beaucoup de difficultés à repartir après le lunch. De plus, il fait vraiment très chaud sur les sentiers donc il est plus agréable de progresser le matin, “à la fraîche”! L’eau minérale étant une denrée rare nous utilisons systématiquement les pastilles pour purifier l’eau de nos gourdes et nous buvons entre 4 à 5 litres d’eau à nous deux et par jour. Nous choisissons de nous arrêter au village d’Himalaya (2920m) pour diviser le chemin restant et favoriser notre acclimatation afin de ne pas risquer de souffrir du mal de l’altitude. Nous arrivons donc aux environs de 13h et nous profitons de toute l’après-midi pour nous reposer, boire du thé, lire et jouer aux cartes : le bon-heur!





J5 : Himalaya > MBC - 12km
Une nouvelle journée de marche sous le soleil mais cette fois nous touchons au but et ça nous booste! Objectif du jour : le Machhapuchhre Base Camp (3700m). Nous avons particulièrement de chance aujourd’hui car le soleil est radieux et il n’y a aucun nuage à l’horizon. Nous progressons donc avec une vue parfaite sur le Machhapuchhre, qui culmine à 6997m, mais également sur l’Annapurna I, qui lui culmine à 8091m, ainsi que sur l’Annapurna Sud (7219m). La montée au MBC ne nous semble pas plus difficile que d’autres parties du trek, on commence à être rôdés!^^
Nous déjeunons au MBC, un bon Dahl Bat pour changer, l’ABC en ligne de mire nous tend les bras, le temps est exceptionnellement dégagé, il n’en fallait pas moins pour nous décider à se faire un petit A/R bonus à l’ABC (4130m) mais sans sac à dos cette fois-ci.
Il nous est difficile de décrire ce que nous avons pu ressentir là-haut mais nous avons réussi et l’objectif est rempli de fort belle manière! Ce sont des jours de marche, de rires, de Dahl Bat, de partage et de difficultés qui sont récompensés. C’est une des plus belle chose qui nous ai été possible de voir, de vivre. Nous vous laissons découvrir les photos ci-dessous, qui ne rendent pas du tout justice à la beauté du paysage!













J6 : MBC > ABC > Bamboo - 17km  
Ce matin c’est la grosse marade, surtout pour Titia : réveil à 3h45 du matin (oui oui vous avez bien lu, Titia était debout avant l’aube)! Nous nous habillons très, très, très chaudement car il fait à peine 3 degrés et nous reprenons le chemin de l’ABC à la lumière de nos lampes frontales, seuls dans la nuit. Nous nous réchauffons vite et nous profitons d’une marche dans le silence, sous un magnifique ciel étoilé où nous avons la chance d’observer plusieurs étoiles filantes. Nous arrivons au camp de base aux environs de 6h et nous installons pour assister au levé de soleil sur les montagnes environnantes: magique! Encore une fois, il est difficile de mettre des mots sur notre ressenti, nous sommes juste fous de joie d’être là et nos efforts sont largement récompensés.
Après un rapide petit-déjeuner au MBC nous reprenons la route du retour.









J7 : Bamboo > Ghurnung - 12km
Une journée difficile (pour changer me direz-vous), du gros dénivelé, et beaucoup beaucoup beaucoup d’escaliers/de marches. Nous nous rassurons en nous disant que c’est une des dernières grosses étapes de ce trek mais la fatigue commence à se faire sentir physiquement. Le soir nous décidons donc d’alléger les prochains jours en ne randonnant que le matin afin de profiter des après-midis pour se reposer, le but est quand même de se faire plaisir sur ce trek!




J8 : Ghurnung > Ban Thanti - 6km
Aussitôt dit aussitôt fait ! Nous mettons nos bonnes résolutions de la veille à exécution, la matinée est rude, devinez pourquoi ? Et oui les p****** de marches, les marches grrr, elles ne nous quittent pas, ne nous laissent aucun répit!^^ Nous arrivons donc dans le petit village de Ban Thanti et nous ne bougeons plus! Nous avons très bien fait. Notre lodge était très familial, nous avons profité du poêle à bois dans la salle commune toute la soirée, nous avons pu déguster de succulents plats home made et la nuit nous a même été offerte. On vous l’avait dit, ils sont vraiment trop sympas ces népalais <3






J9 : Ban Thanti > Ghorepani - 6km
Avant-dernier jour de marche, avant de retrouver la civilisation, une douche chaude et des fringues propres. Oui, on commence un peu à sentir le vieux yak, certes c’est local mais ça commence à piquer le nez^^ Et qui dit avant-dernier jour dit nostalgie au sein du groupe où on se remémore les meilleurs et les pires moments du trek. On sait déjà que ça va nous manquer de ne pas partager nos dortoirs, de ne pas siroter de bons cafés chauds l’après-midi autour d’un jeu de cartes. C’était chouette ce groupe pour le trek!




J10 : Ghorepani > Poon Hill > Nayapul - 20km
Dernière journée sur les routes de l’ABC! Et pour finir en beauté réveil matinal à nouveau, à 4h30 du matin afin de nous rendre sur le site de Poon Hill, situé à 3210 mètres d'altitude, pour le lever du soleil. Tout le monde est unanime pour dire qu’il s’agit d’une des plus belles vues sur le massif des Annapurna, il était donc logique que l’on aille y faire un tour! Arrivés au sommet en pleine nuit, nous étions prêts pour en prendre plein les yeux. Malheureusement le temps n'était pas de la partie ce matin là avec de nombreux nuages à l'horizon. Malgré tout il aurait été dommage de ne pas y aller rien que pour la vue qui nous est offerte, nuages ou pas!
Après un petit déjeuner rapide à Ghorepani, nous prenons la route de cette dernière journée à 7h45 car il reste encore pas mal de chemin à parcourir. On vous le dit tout de suite ça n'a pas été la journée la plus agréable du parcours et cela pour plusieurs raisons: déjà c'était la dernière et la nostalgie pointait déjà son nez, ensuite le chemin pour Nayapul est essentiellement composé de marches (et oui encore!) mais dans le sens de la descente cette fois, c'était "bien casse pattes quand même, non?" dixit Titia. Nous arrivons malgré tout à Nayapul, lieu qui marque la fin de notre trek de 10 jours autour de la région des Annapurna! Le retour pour Pokhara s'est fait dans un bus "local", beaucoup moins cher qu'avec un taxi (10 fois!) et beaucoup plus sympa! A nous les douches chaudes!









Conclusion:
Nous avons vraiment adoré ce trek, les différentes difficultés rencontrées sur le parcours ont vite été éclipsées par la beauté des lieux, des paysages mais surtout grâce à la gentillesse des personnes rencontrées sur le chemin, que ce soit dans les lodges, au travers de villages. On ré-insiste sur la gentillesse des Népalais qui n'est pas qu'une légende!!! Le trek est accessible pour des personnes assez sportives et nous le recommandons chaudement!




Pokhara

Du 12 au 14, puis du 23 au 28  octobre 2017

Après ces quelques jours à Katmandou, nous avions très envie de quitter la ville pour aller se perdre dans les montagnes, direction donc Pokhara.

Mais avant d"y arriver, on s'est encore bien marrés...

1ère étape : Faire la Carte TIMS (2000NPR soit environ 16€50/personne) et la Carte d'accès au Parc National des Annapurnas (2000NPR soit environ 16€50/personne).

Nous décidons de les faire directement à Katmandou avant de partir. Il est également possible de faire ces démarches à Pokhara mais il y a plus d'attente.
La première mission fut donc de trouver où se trouve le bureau pour effectuer cette démarche et autant vous dire que sans notre bonne vieille appli Maps.me on n'y serait jamais arrivé donc même si on a un peu tourné nous voilà tout fiers devant le bureau.
Mais comme vous le savez, on est un peu léger niveau organisation... Du coup on se pointe seulement avec des dollars US alors que le règlement se fait exclusivement en roupies. Heureusement pour nous il est possible de faire du change là-bas. Ensuite nous devons remplir deux formulaires avec diverses infos personnelles dont nos numéros d'assurance en cas d'accident. Evidemment nous avons préféré laisser nos cartes bien au chaud dans notre chambre de guesthouse, c'est plus utile la-bas bien sûr! Kévin parvient à négocier pour avoir du Wifi afin de retrouver nos numéros d'assurance dans nos mails. On se pointe donc fièrement au comptoir avec nos formulaires et notre cash mais pas de bol il faut 4 photos d'identité chacun et nous n'en avons pris que 3, laissant les 10 autres bien au chaud aux côtés de nos cartes d'assurances... Encore une fois, par chance il y a un comptoir pour faire 4 photos d'identité gratuitement. On part donc faire nos photos et on revient cette fois-ci pour obtenir le saint-graal !


2ème étape : s’y rendre


Pour se rendre à Pokhara à priori rien de plus simple : il suffit d’acheter un ticket de bus Katmandou-Pokhara.
Bon… déjà on n’a jamais trouvé aucun comptoir des compagnies de bus pour acheter par nous-même les billets donc nous sommes passés directement par notre GuestHouse qui nous proposait de nous les réserver. Le billet coûte 700NPR soit environ 5€70/personne. Il est également possible de réserver le billet dans les nombreuses agences de trek à Katmandou pour un prix similaire.
Comme on ne sait pas où se trouve la gare routière, notre guest nous donne rendez-vous à 6h40 le lendemain matin à la réception pour nous y conduire. On essaye quand même de la trouver nous-même dans la journée (juste au cas où) mais pas de trace de gare routière, enfin pas telle que nous nous la représenterions!


Le lendemain matin, 6h30 tapante (Kévin est au taquet depuis 6h) nous descendons pour régler nos nuits, récupérer nos billets de bus et se faire accompagner.... évidemment la personne d’astreinte n’était pas au courant mais comme tout le monde est très sympa il n’y a evidemment aucun souci pour que ce dernier nous accompagne.
Pour ceux qui connaissent Kévin et son naturel quelque peu stressé je vous laisse imaginer la scène, d’autant plus que tous les guides conseillaient d’être sur place à 6h30 car il est très fréquent que les bus partent en avance, là il est 6h40 et nous sommes toujours à la guest. Notre guide improvisé nous accompagne certes, mais alors lui il n’est pas stressé du tout, il marche d’un pas tranquille et les veines de Kévin battent dangereusement sur ses tempes^^
Finalement nous arrivons à la “gare routière” qui est bien l’endroit où nous étions la veille, mais ce n’est en réalité qu’une trentaine de bus garés en double file sur l’une des routes principale de Katmandou. Voilà. Nous montons dans notre bus à 6h55 et partons à 7h tapante, ouf de soulagement général. Pokhara nous voila!
On vous passe les détails, mais ce trajet détient la palme, pour l’instant, du pire trajet de toute notre vie. Nous avons passé 8h45 (contre 7h en temps normal) dans un bus pour parcourir 200km avec une chaleur étouffante, qui forcément est tombé en panne pas moins de 3 fois et là-bas pas d’assistance, les mecs ils se dépannent tout seuls (nous avons assisté au changement du filtre à air en direct, de vrais pros qui surprendraient pas mal de garagistes chez nous!). On ne vous parle pas non plus de l’état de la route empruntée, des trous, des pistes de montagne, des cailloux, bref de quoi bien faire travailler les fesses et le dos.


Mais il faut quand même qu’on vous dise : ça en valait largement la peine, même si en toute honnêteté on appréhende déjà un peu le chemin retour.


Pokhara est une ville tranquille qui n’a rien à voir avec Katmandou. C’est caaaalmmmmeeee mais caaaaalmmmeeee, c’est plus ambiance “peace and love”. Ici, pas de klaxons, des trottoirs, pas de poussière, nettement moins de pollution. A l’inverse il y a un grand lac où on peut notamment pratiquer du paddle, du kayak, de la barque… Il est également possible de s’essayer au parapente, cayoning, rafting dans la vallée de Pokhara. Et pour couronner le tout, il nous est offert un vrai décor de rêves avec les montagnes et leurs sommets enneigés à côté qui n’attendent que nous.





jeudi 12 octobre 2017

Katmandou

Du 8 au 12 octobre 2017:

Nous avons donc commencé par 3 jours à Katmandou, et autant vous dire que si on voulait du dépaysement c'était The Place To Be !


On va essayer de vous mettre dans l'ambiance...vous voyez une grosse fête foraine avec des odeurs, du monde et du bruit, du bruit, du bruit ? Welcome to Katmandou !! C'est une ville anarchique où les véhicules motorisés (voitures, taxis, scooters) font la loi. Les piétons doivent slalomer, au péril de leur vie, sur la route, puisque malheureusement il n'y a pas de trottoirs.
Le quartier de Thamel, qui est le quartier le plus touristique de Katmandou, est un véritable labyrinthe, saturé de population et d'échoppes en tout genre, et est rythmé par le bruit incessant des klaxons. L'effet pervers de tout ça est une très forte pollution avec notamment beaucoup de poussière dans l'air (d'ailleurs nombreux sont les habitants de Katmandou porteurs de masques médicaux de protection).

On ne va pas vous mentir les premières heures entre l'air irrespirable, la chaleur, la foule, le manque d'orientation c'était un peu coton^^ Et très rapidement on passe au-dessus de tout ça et on regarde ce qu'il y a autour de nous et vous savez quoi ? C'est vraiment super chouette.

Nous avons commencé par nous rendre à pieds à la place historique de Katmandou : le Durbar Square. Bon on s'est perdus : Kévin nous emmenait à celui de la ville de Patan à 5km... (qui s'appelle aussi Durbar Square cf Kévin)
L'avantage c'est qu'à force de tourner on s'est appropriés tout doucement la géographie de la ville et on a découvert le quartier d'Asan Tole avec tous ces marchands, les petits temples dispersés un peu partout et surtout on a pu observer la richesse de la population de Katamandou et ça c'était top! On est vite frappé par la gentillesse de ces derniers!
Pour revenir au Durbar Square, ce dernier a beaucoup souffert du séisme de 2015, la reconstruction est lente mais l'atmosphère est toujours là.







Nous avons également fait une "petite" marche avec une "petite" montée pour aller au Stûpa de Swayambunath. La balade de Thamel jusqu'au Stûpa nous a conduit dans les quartiers populaires de Katmandou. Ici, même si la pauvreté est bien présente et que les conditions de vie sont difficiles c'est la vie qui l'emporte : les enfants qui jouent dans la rue, les sourires des inconnus, le nettoyage des étalages, les discussions entre amis. Ces petits moments nous remettent à notre place tranquillement et nous font réfléchir sur notre société.

Arrivés en bas du Stûpa nous sommes accueillis par les singes et nous montons tranquillement les  (nombreuses) marches. Et ça en valait la peine !!! Une fois le souffle de Titia repris, nous avons une vue époustouflante sur Katmandou et sa vallée. Le Stûpa est immense entouré des drapeaux de prières et les hindous tournent dans le sens des aiguilles d'une montre autour en actionnant les moulins à prières. L'ambiance qui y règne est magique.